Les attaques contre des fermes en Afrique du Sud sont des crimes violents, notamment des meurtres, des voies de fait, des viols et des vols qui se déroulent dans des fermes d’Afrique du Sud[1] et ciblent leurs propriétaires, souvent des Blancs, mais aussi des ouvriers agricoles, généralement noirs[1],[2].
Le terme n’a pas de définition légale formelle, mais de telles attaques (397 comptabilisées par la police pour 2019-2020[3]) ont fait l’objet d'articles universitaires, de reportages et de discussions dans les médias, dans la sphère politique nationale et internationale. Les attaques de fermes sont ainsi une forte source de préoccupation pour les syndicats agricoles et pour le gouvernement sud-africain du fait de l'impact économique de l'activité des fermiers mais les plans de sécurité rurale qui ont été mis en place[4] se sont révélés peu efficaces[5].
Les données publiées par le gouvernement sud-africain en 2018 ont montré que le nombre d'attaques de fermes avait augmenté entre 2012 et 2018, mais que le nombre de meurtres dans des fermes avait diminué d'année en année au cours de cette période[6]. Les diverses données restent cependant insuffisantes pour permettre une estimation fiable du taux d'homicide des fermiers sud-africains[7]. Les données du gouvernement sud-africain indiquent qu'entre 58 et 74 meurtres sont commis par an dans des exploitations agricoles pour la période 2015-2017 sur un dénombrement annuel d'environ 20 000 meurtres en Afrique du Sud (alors qu'1,4 million de personnes sont employées dans le secteur de l'agriculture, de la chasse, de la sylviculture et de la pêche[5]). Ces chiffres sont globalement conformes aux chiffres recueillis par l'Union agricole du Transvaal (TAU)[6]. Le syndicat agricole, AgriSA[8], a fait état de statistiques policières indiquant que le taux de meurtres dans les exploitations agricoles avait atteint son plus bas niveau en 20 ans, pour atteindre un tiers du niveau enregistré en 1998[9]. Compte tenu des difficultés à définir et comptabiliser le nombre total de fermiers sud-africains par rapport au nombre de meurtres touchant cette communauté, il n’est pas clair s'ils risquent davantage d’être assassinés que les autres Sud-Africains[7].
Les affirmations non étayées selon lesquelles de telles attaques de fermiers visent de manière disproportionnée les Blancs constituent un élément clef de la théorie du complot du génocide blanc et sont devenues un sujet de discussion commun parmi les nationalistes blancs au niveau mondial [10],[11],[12],[13],[14],[15]. Cependant, il n'y a aucun chiffre fiable qui suggère que les fermiers blancs soient ciblés en particulier ou qu'ils aient un risque disproportionné d'être tués[16],[7],[11],[17],[18],[19],[15]. Le gouvernement sud-africain, des analystes et Afriforum, une organisation non gouvernementale de défense des Afrikaners, maintiennent que les attaques font partie d'un problème plus large de criminalité en Afrique du Sud et n'ont pas de motifs raciaux[2],[11],[20],[21].
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées POL2020
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Horns
<ref>
incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Twala